Institut d’Études Politiques

Mon expérience à l’IEP

Le jour qu’on m’a acceptée à étudier pour un semestre à l’IEP, une question s’est soulèvée: qu’est-ce que c’est l’IEP? Avec un peu de chance, mon expérience brève du système d’éducation supérieure éclairera l’existence de ces universités prestigieuses. Écrit du point de vue d’une étudiante anglaise.

Qu’est-ce que c’est un IEP?

IEP ou Institut d’Études Politiques est un genre d’université qui forme partie de la famille des grandes écoles. Ces établissements d’éducation supérieure se trouvent hors du réseau des universités publiques en France. Chaque étudiant français, avec leur baccalauréat, a le droit d’aller à l’université publique, mais pour poser sa candidature à ces universités élitistes, les étudiants doivent faire un concours. Le concours est un examen très compétitif qui conduit souvent aux étudiants de passer un an, après le lycée, en suivant des cours de préparation avant de poser leur candidature.

Il y a neuf IEPs en France: Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse. La maîtrise dure cinq ans et les étudiants passent leur troisième année à l’étranger où ils assistent aux cours à une université étrangère ou travaillent. Ce type de système permet un échange annuel des étudiants entre des universités. En tant qu’étudiante d’Erasmus, je n’étais pas obligée de passer un examen d’entrée.

Mes premières impressions

Quand je suis arrivée à l’IEP le premier jour, j’étais très nerveuse. Je connaisais la difficulté et la concurrence pour les Français d’être acceptés à l’IEP et j’arrivais sans aucunes connaissances de droit, d’études politiques, ni économiques. J’étais convaincue que les conversations se concentreraient seulement sur les affaires politiques françaises et je me sentirais complètement perdue. Pourtant, la bienvenue chaleureuse de l’association étudiante pour les étrangers m’a mis à l’aise, en plus de niveaux variables de français qui parlaient les nouveaux étudiants.

Les dimensions de l’université m’ont étonné parce je venais d’une université internationale avec plus de vingt mille étudiants. Les sept cents étudiants m’ont rappelé plus d’une communataire scolaire qu’un cadre universitaire. J’avais l’impression de reconnaître tout le monde dans une semaine.

Les étudiants de l’IEP

Les étudiants de l’IEP travaillent d’arrache-pied. On ne peut pas nier ce fait. En tant qu’étudiante d’Erasmus, j’avais douze heures de cours chaque semaine, mais ils ont entre vingt et trente heures de cours, (selon leur spécialisation). La France a une semaine de trente-cinq heures du travail, alors je me demandais toujours quand ces étudiants trouvent le temps d’étudier ? L’horaire dure dès 8h à 18h et les cours magistraux durent 2h30 avec une pause de 15 minutes. La réponse que j’ai découverte était : le weekend. Chaque vendredi l’après-midi, les valises remplissent les couloirs de l’IEP en préparation pour les étudiants de rentrer chez-eux. Cet exode signifie que la ville est très calme les weekends, surtout avec tous les magasins fermés le dimanche.

En raison du processus très compétitif de poser sa candidature pour l’IEP, seulement 10% des candidats réussissent. Il est vrai qu’ils travaillent dur mais ils font la fête aussi et pendant les soirées en ville, j’ai entendu régulièrement le chant de l’IEP. Cette unité et fierté sont moins courantes aux universités plus grandes (le terrain de sport à part !) à cause des campus énormes.

Les étudiants d’Erasmus

Les étudiants d’Erasmus sont connus pour faire la fête, mais nous avions aussi beaucoup de travail à faire. J’ai pris plus de temps pour rechercher et achever chaque devoir parce que le travail n’était pas dans ma langue maternelle. Préparer une présentation orale de vingt minutes n’était pas une tâche facile, ni écouter à quatre exposés dans un cours ! Surtout, mon expérience d’Erasmus a confirmé l’existence des stéréotypes : les Chiléans sonts les fêtards, les Italiens sont fiers de leur cuisine et les Allemands ; toujours à l’heure et très organisés.

Les sujets

J’ai fait deux cours obligatoires à l’IEP : le français et l´histoire et la civilization française, mais en plus j’avais le choix d’une grande liste de sujets.

L’IEP est surtout une université des sciences politiques, donc les sujets sont limités aux domaines correspondants. Tu peux étudier le droit, l’économie, les sciences politiques et sociales, les relations internationales, l’histoire etc. Si tu veux étudier la médecine, l’ingénierie ou la littérature, l’IEP n’est pas l’université appropriée pour toi.

Comme étudiante de langues (français et espagnol), la question la plus commune était : alors, tu vas être professeur de lettres ou traducteur quand tu obtiens ton diplôme ? Je serrais les dents et je répondais toujours que chez moi, on tient un diplôme de langues en haute estime. Néanmoins, il était difficile de me défendre parce que les étudiants de l’IEP sont obligés d’étudier deux langues étrangères (pas de littérature) en plus de leur spécialisation.

Je recommanderais un Institut d’Études Politiques aux étudiants étrangers qui veulent améliorer leur niveau de français en même-temps qu’ils assistent à des cours spécifiques à leurs études. Je peux t’assurer une expérience stimulante et gratifiante. Bonne chance !

Aix-en-Provence: www.iep.u-3mrs.fr
Bordeaux: www.sciencespobordeaux.fr
Grenoble: www-sciences-po.upmf-grenoble.fr/
Lille: iep.univ-lille2.fr
Lyon: iep.univ-lyon2.fr
Paris: www.sciences-po.fr
Rennes: www.rennes.iep.fr
Strasbourg: www-iep.u-strasbg.fr/
Toulouse: www.sciencespo-toulouse.fr


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